Lors de la première matinée de cet événement, M. ABDELJALIL a pris part notamment à un atelier sur la contribution du secteur privé au financement des projets de sécurité routière dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises.
Cette séance a mis en exergue la pertinence d'un indice de sécurité routière comme moyen d'évaluer l'empreinte sécurité des chaînes de valeur des entreprises, ainsi que les lignes directrices pour stimuler les investissements dans la sécurité routière.
A cet égard, le Ministre a souligné l’importance d’associer le secteur privé à la mise en œuvre des politiques publiques en matière de sécurité routière, en ce sens que les entreprises dans différents secteurs socio-économiques peuvent être un véritable levier pour améliorer la sécurité routière à travers la prise en charge de la dimension sécurité routière dans le management interne des entreprises.
M. ABDELJALIL a souligné que l’investissement dans la sécurité routière pour les entreprises peut avoir un retour bénéfique à différents niveaux, notamment en termes de compétitivité, de création de la richesse et en termes de notoriété sociale.
Concernant les mécanismes de financement des projets de sécurité routière, le Ministre a indiqué que l’adhésion des bailleurs internationaux est nécessaire, mais doit se faire à travers des incitations qui dépassent la dimension purement commerciale et de profit, puisqu’il s’agit de la préservation de vies humaines via la diminution du nombre des décès résultant des accidents de la circulation.
Dans ce sens, le Ministre a appelé les bailleurs à proposer des prêts et aides à des taux très faibles voire avec des taux négatifs, en vue d’inciter les Etats, notamment les pays en voie de développement, à s’intéresser davantage à la problématique de l’insécurité routière et à mettre en place des projets à haute valeur ajoutée dans ce domaine.
Le Ministre a également expliqué que les bons sociaux de financement de la sécurité proposés par les bailleurs, à l’image des bons sociaux de financement pour lutter contre le changement climatique, ne sont pas incitatifs. La sécurité routière revêt un caractère urgent et les actions à engager doivent avoir un impact immédiat pour stopper l’hécatombe. De ce fait, les mécanismes de financement proposés méritent d’être repensés pour prendre en considération la spécificité de la thématique ainsi que les conditions économiques des pays.
Plusieurs thématiques sont abordées lors de l’édition 2024 de ce sommet annuel, qui connait la participation de 1.200 participants, dont plus de 45 Ministres et responsables gouvernementaux, dont la mobilité durable, l’innovation technologique, la connectivité entre les différents modes de transport, l’inclusion et l’accessibilité, la sécurité routière, ainsi que le financement des infrastructures.
Source : MAP