Pour Rabbah, cette journée permet de mieux affirmer le caractère maritime du Maroc. Ce caractère devrait s’affermir davantage avec le lancement de la vision 2030 du Maroc en matière portuaire, un projet doté d’un important effort financier qui devrait atteindre les 80 milliards de dirhams. Pour mener à terme sa réflexion, le Maroc s’est basé sur l’expérience d’autres pays mais surtout sur l’appui d’organisations comme l’Organisation Maritime Internationale.
C’est d’ailleurs grâce à cette dernière que le trafic maritime a été régulé au sein du Détroit de Gibraltar avec la mise en place de couloirs maritimes indépendants pour les bateaux entrant ou sortant de la Méditerranée. Selon Koji Sekimizu, secrétaire général de l’Organisation Maritime Internationale, Il s’agit de travailler afin d’augmenter l’engagement vers un transport maritime et une navigation plus sûrs et plus respectueux de l’environnement.
Le transport maritime est actuellement dans une étape particulière avec des ajustements en matière de la taille des bateaux alors que l’économie internationale continue de croitre. Mais les objectifs de développement ne pourront être atteints que si le transport maritime lui-même est doté des moyens pour son propre développement. Un chemin dans lequel le Maroc semble bien avancé.
C’est le cas des ressources humaines. Selon Sekimizu, les besoins mondiaux en officiers marins devraient atteindre le demi-million d’ici 2030, soit une moyenne annuelle de près de 40.000 officiers par an.
A noter que cet événement coïncide avec la célébration du 150e anniversaire du phare du cap Spartel. Ce phare, le doyen des phares marocains a été construit en 1864 sur ordre du Sultan Mohammed Ben Abderrahman après une série de naufrages au Détroit de Gibraltar. Il constitue une preuve de l’intérêt que porte et qu’a toujours porté le Maroc à la navigation maritime et à sa sécurité.