Les ports de Mohammedia, Casablanca et Jorf Lasfar concentrent 71,9 millions de tonnes (MT), ce qui constitue 77,7% de l’activité portuaire. Ainsi, le port de Jorf Lasfar englobe 37,1 millions de tonnes à fin 2020. Le port de Jorf Lasfar confirme sa première place avec une quote-part de 40,1% du trafic global. Par rapport à l’année 2019, ce port a enregistré une hausse de 4,5%, due principalement au fort rebond des exportations des engrais (+36,1%), des importations des céréales (+28,2%), du soufre (+12,1%), de l’acide sulfurique (+31,4%) et de l’ammoniac (+17,5%). Le port de Casablanca cumule 32,8% du trafic global.
Ce qui représente un volume de 30,3 millions de tonnes à fin décembre 2020, soit en légère augmentation de 0,6% comparé à la même période de l’année 2019.
Cette variation est due d’une part à l’augmentation des céréales (+25,9%), du sucre (+8,9%) et d’autre part à la baisse des importations des conteneurs (-6,8%) et des exportations du sel (-78%). Pour ce qui est des ports de Safi, ils ont enregistré un volume de 8,8 MT, atteignant à ce titre une hausse de 38% attribuée à la forte croissance des importations du charbon (+370,2%), des céréales (113,3%) et des exportations des phosphates (+135,3%) et du gypse (+24,1%). Concernant le port de Mohammedia, il accuse une baisse d’activité de 13,4% comparativement à l’année 2019. Ce port totalise un volume de 4,5 millions de tonnes.
Le port d’Agadir affiche un volume de 6 millions de tonnes avec une progression de 18,2% en 2020, attribuée essentiellement à l’augmentation des importations des céréales (+36,8%) et des exportations du clinker (+54,3%). Par ailleurs, le trafic des agrumes et primeurs a enregistré une diminution de 4,3%. Le volume du trafic transitant par le port de Nador s’élève pour sa part à 3,9 millions de tonnes à fin 2020, enregistrant une baisse de 1,9%.
Cette variation s’explique d’une part par le recul des exportations de la barytine (-62,2%) et d’autre part par la hausse des importations des céréales (+156,1%). Du côté du port de Laayoune, son activité est en légère progression (+0,6%) cumulant un volume de 1,9 million de tonnes. Cette stagnation revient entre autres à l’augmentation des exportations du phosphate (+9,6%) et à la baisse du trafic du sable (-16,3%).
Durement affectée par les effets de la crise sanitaire du COVID-19, l’activité des conteneurs a fléchi de 2,9% atteignant environ 1.239.489 EVP (équivalent vingt pieds) au cours de l’année 2020. Dans la même logique, on notera que ce trafic est également de 2,5% en tonnage avec un volume de 12,1 MT. Il s’avère également que les évolutions enregistrées par nature de flux ont été marquées par des exportations en baisse de 2,9% avec un volume de 517.556 EVP. Par ailleurs, les conteneurs vides à l’export englobent un volume de 319.278 EVP (-8,4%). Ce qui représente 61,7% du trafic global des conteneurs à l’export.
Dans le même sens, les importations ont atteint 519.488 EVP, en baisse de 4,5% comparativement à l’année 2019. De son côté le cabotage est en progression de 1,3%. Il se stabilise à 202.446 EVP. Notons par ailleurs que le trafic TIR a atteint un volume de 19.087 unités, en hausse de 14,1% par rapport l’année précédente. A ce titre, le port de Nador a traité, à lui seul, 19.004 unités, représentant 99,6% du trafic global TIR.
Au titre de l’année 2020, le trafic des phosphates et dérivés s’élève à environ 36,6 millions de tonnes, comptabilisant une hausse de 13,8%. Cette évolution s’explique par l’augmentation des volumes à l’export grâce à une diversification des débouchés commerciaux des phosphates et dérivés. Cette variation à la hausse est attribuée principalement au fort rebond des exportations des engrais (+34,4%) et du phosphate (+4,3%) et des importations du soufre (+8,8%), de l’ammoniac (+17,5%) et de l’acide sulfurique (+31,4%).
A fin décembre 2020, les importations des céréales se chiffrent à 9,4 MT. Il s’agit d’un record jamais atteint. Ce trafic a marqué une forte progression de 34,4% par rapport à l’année 2019.