La valorisation de l’élément humain à travers une formation de qualité et en garantissant sa contribution à la création de la richesse demeure également une composante fondamentale pour la pérennisation du modèle marocain de développement, a indiqué M. Drais lors d'un panel sur le thème : "quel développement pour le Maroc émergent" dans le cadre du Colloque international sur le modèle de développement marocain.

Cette valorisation du patrimoine humain passe également par la concrétisation des projets de développement humain initiés notamment dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), a souligné le responsable.

Entre 2005 et 2015, l’INDH a permis la réalisation de plus de 42.000 projets au profit de 10 millions de bénéficiaires pour une enveloppe globale d’environ 37,4 milliards de dirhams, a-t-il rappelé.

La mise à niveau institutionnelle à travers le chantier de la régionalisation avancée en tant que fondement et cadre idoine à la promotion de l’investissement est l’autre composante nécessaire pour permettre au Royaume de faire partie des pays émergents, a affirmé M. Drais.

Il a, à cet égard, rappelé le discours de SM le Roi Mohammed VI du 20 août 2014 à l’occasion du 61e anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple dans lequel le Souverain a souligné que "Chaque pays poursuit, en matière de développement, un parcours qui lui est propre, selon les ressources humaines, économiques et naturelles dont il dispose, et en fonction de son capital civilisationnel, et des écueils et difficultés qu’il vient à rencontrer".

"Il s’agit notamment du niveau d’évolution démocratique et institutionnelle, du progrès économique et social, et de l’ouverture régionale et internationale", a souligné SM le Roi.

En dépit des acquis et les réalisations qui ont permis l’amélioration des indicateurs de développement économique et humain et de fournir les conditions du décollage économique, l’accès du Maroc au rang des pays émergents demeure tributaire de la poursuite des grands chantiers, de l’implication des acteurs économiques et de la capacité à outrepasser les contraintes dont pâtissent les entreprises et le tissu économique national, a souligné M. Drais.

De son côté, le ministre de l’Équipement, du Transport et de la Logistique, Aziz Rabbah, a appelé à une révision du cadre légal régissant la relation entre les secteurs public et privé en vue d’améliorer l’attractivité de l’économie nationale et accélérer la cadence des investissements et des projets générateurs de valeur ajoutée et créateurs d’emplois.

Il a également plaidé pour une réforme institutionnelle à travers le renforcement du rôle organisationnel de l’Etat, insistant sur la nécessité de promouvoir le statut du Royaume en tant que relai régional et africain.

Selon le ministre, le modèle marocain de développement devrait intégrer l’accélération de la mise en place de chantiers structurants, précisant qu’un tel modèle devrait tenir compte de plusieurs éléments, à savoir la mise en place de réseaux d’infrastructures d’envergure et de projets nouveaux outre l’accompagnement des grands pôles sectoriels et la libéralisation des services publics.

Pour sa part, le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a rappelé les efforts entrepris par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme, mettant l’accent sur l’importance d’une gouvernance efficace autour d’institutions fortes et compétentes.

Le Royaume a su allier stabilité politique, un système sécuritaire efficace et protection des droits de l’Homme et des libertés, a relevé M. El Yazami, notant qu’il s’agit d’un atout très important et déterminant dans l’acte d’investir dans le monde actuel.

Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque, ouvert jeudi à Skhirat, est organisé par l’Association des Membres de l’Inspection Générale des Finances (AMIF) et le ministère de l’Economie et des Finances.

Ce conclave, qui vise à lancer un débat scientifique et intellectuel autour de la question du modèle de développement, réunit plus de 600 participants, dont des personnalités politiques nationales et internationales, des experts internationaux, des opérateurs économiques, des universitaires et des acteurs de la société civile.

MAP