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Ensablement des routes à Lâayoune et Tarfaya, une lutte permanente pour assurer la circulation sur les réseaux routiers

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17.01.2016Rabat, 14 janv. 2016 (MAP) - L'ensablement des routes dans les provinces de Lâayoune et Tarfaya constitue un défi permanent qui requiert des efforts continus, des techniques variées et le déploiment d'une logistique d'engins de désablement pour dégager les routes et maintenir la circulation sur les réseaux routiers de ces provinces sahariennes.
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Le phénomène, qui constitue une préoccupation majeure pour les experts et techniciens locaux, est imputable à plusieurs facteurs naturels, notamment l'aridité des sols de la région, le manque de végétations et la force des vents qui agissent sur deux principales étendues de dunes qui s'étendent sur 100 km de longuer et 8 km de largeur. Ces formations de dunes sont connues sous le noms de passage "draa" à 5 km au sud de la ville de Laayoune et passage "Akhnifiss" à 50 km de la ville de Tarfaya.

L'ensablement peut sérieusement entraver le trafic routier, notamment lors des tempêtes de sable, causer des accidents de la circulation et réduire la durée de vie des routes, ce qui nécessite une action d'entretien permanente.

Afin d'assurer la continuité du trafic routier au niveau de la région, le ministère de l'Equipement, du Transport et de la Logistique, a méné plusieurs actions allant des opérations ponctuelles de déblayage à l'aide d'engins de désensablement, aux diverses techniques de stabilisation de dunes à travers l'érection des barrières de fixation et le boisement.

Concernant la technique de stabilisation mécanique des dunes, des experts ont relevé dans une déclaration à la MAP que cette technique, qui ne représente qu'une solution à court terme (environ un an), est coûteuse tout en étant nocive pour l'environnement.

Ils, ont toutefois, précisé que la stabilisation biologique des dunes à base d'espèces végétales locales a prouvé son efficacité et une grande capacité à empêcher le sable d'envahir le réseau routier à moyen terme (près de quatre ans).

Quant aux techniques d'accélération éolienne, appelées "brise-vents", les experts ont souligné leur inefficacité en l'absence de données précises sur la vitesse et la direction du vent au cours de l'année et à cause du changement continu de sa direction dans la journée, sans oublier la rareté de l'eau.

Dans ce sens, l'Agence du bassin hydraulique de Sakia-El-Hamra et Oued-Eddahab a pris plusieurs mesures visant la bonne gestion et la valorisation des ressources en eau, à travers des projets d'envergure portant notamment sur la réutilisation et le recyclage des eaux usées, le développement des ressources hydrauliques à travers le forage de puits de prospection dans les provinces de Lâayoune, Boujdour et Tarfaya, outre la protection du milieu naturel et des zones fragiles pour limiter les effets négatifs des différents facteurs naturels et s'adapter aux changements climatiques.

Par ailleurs, dans le cadre du programme national de lutte contre la désertification lancé en 2001, plusieurs projets ont été mis en place et accompagnés de programmes portant sur la lutte contre l'ensablement, la création de ceintures vertes, la préservation des ressources en eau et du sol, en plus de la valorisation de la biodiversité.

Selon des données de la Direction régionale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification de Sakia-El-Hamra et Oued-Eddahab, le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) a adopté un plan d'action s'articulant autour de plusieurs axes, dont la lutte contre l'ensablement par le biais de la fixation mécanique et biologique des dunes sur une superficie de 1.200 ha et l'installation de 15,8 km de barrières qui ont permis de protéger les équipements et les infrastructures de base de la région contre l'envahissement des sables.

S'agissant des efforts de reboisement visant à lutter contre l'ensablement et à préserver l'équilibre écologique, il a été procédé à la replantation de 5.410 ha de forêts d'acacia et 460 ha d'arganiers, relève la même source, ajoutant que les surfaces de reboisement seront prochainement étendues.

Et d'ajouter que des ceintures vertes ont aménagées sur une superficie de 974 ha avec le but de créer aussi des espaces de villégiature et de bien-être au profit de la population locale.

Afin de contenir le phénomène de l'ensablement qui constitue un défi majeur dans les provinces du Sud, une gestion rationnelle des moyens de lutte s'impose afin d'assurer la perennité des infrastructures routières de la région et un tissu urbain viable à même de drainer les investissements et gagner le pari du développement.

MAP