Retrouvez toute l'actualité du Ministère de l’Equipement et du Transport et de la Logistique
Ignorer les commandes du Ruban Passer au contenu principal
Le présent site web ne sera pas disponible le samedi 14/11/2020 et ce pour des raisons de maintenance.

A+     A-

Bouchra Baibanou à la conquête de l’Everest

A+     A-
04.01.2016Ingénieure informatique, cette fonctionnaire du ministère du Transport et de l’Equipement est une maman comblée. Son bonheur, elle est allée le chercher loin, très loin, dans les plus hauts sommets du monde.

Du Toubkal au Kilimandjaro en Afrique, en passant par le Mont Blanc, Elbrouz en Europe, le Mont Mckinley en Amérique du Nord, l’Aconcagua en Amérique Latine… elle poursuit les exploits en quête de nouveaux challenges. Elle, c’est Bouchra Baibanou, la première femme marocaine à avoir escaladé le plus haut sommet de l’Océanie, le Pyramid Carstensz et ses 4884m. Son histoire avec l’alpinisme remonte à plus d’une vingtaine d’années. «Tout a commencé quand je partais en colonie de vacances à Ain Kharzouza, dans la région d’Azrou», déclare Bouchra Baibanou. Séduite par la beauté de la nature, par la pureté de l’air, par le silence, l’adolescente est tombée sous le charme de la montagne. Une passion est née. Les prémices de sa quête d’ascension étaient semées. A 26 ans, Bouchra Baibanou relèvera son premier défi. Le sommet du Toubkal est le premier exploit d’une longue série. «Depuis, la montagne est devenue mon amie», lance l’alpiniste marocaine.

En effet, la jeune femme a enchaîné les ascensions. En 2011, Bouchra va gravir le Mont blanc (4810m), plus haut sommet de l’Europe occidentale. Dans la même année, elle compte s’attaquer au «sept sommets du monde.» «Il s’agit de l’une des plus belles et des plus exigeantes aventures de l’alpinisme», nous confie Bouchra Baibanou. En 2015, elle en a gravi cinq. L’Everest, plus haut sommet du monde, culminant à 8848m, sera la prochaine étape. Programmée pour avril 2016, cette ascension sera l’avant-dernier exploit avant de boucler la chaîne des sept plus hauts sommets du monde. «L’Everest demeure mon grand rêve», dit-elle. Le massif Vinson, plus haute montagne de l’Antarctique, étant le dernier.

Des exploits et des réussites qui sont le fruit d’une forte abnégation, d’un travail permanent, conjugués au soutien familial et quelques concessions : «Certaines fois, je dois partir pour de longues périodes, laissant derrière moi ma fille, mon mari, mes proches… ce qui n’est pas toujours facile. Aujourd’hui, ma fille commence à mieux comprendre, mais étant plus petite, elle m’en voulait de la laisser aussi longtemps». En effet, grâce au soutien de son mari et de sa famille, Bouchra peut vivre sa passion jusqu’au bout. D’ailleurs, elle a réussi à passer sa passion à son mari, qui n’a pas hésité à l’accompagner dans l’un de ses exploits. En plus de trois heures d’entrainements intenses par jour, Bouchra Baibanou doit penser au volet matériel. Au début, elle s’autofinançait pour vivre sa passion jusqu’au bout, mais avec le temps, ses propres moyens ne suffisaient pas. «Ce n’est pas toujours facile de convaincre les sponsors», lance-t-elle. Ce sont surtout des institutionnels qui ont cru en elle. Aujourd’hui, elle est soutenue par le département du Transport et de l’Equipement, LPEE, SNTL et la Fédération marocaine de ski et d’alpinisme.

Le soutien du Roi Mohammed VI est venu couronner tous ses efforts. En 2015, le souverain a décoré Bouchra Baibanou, à l’occasion de la fête de la jeunesse, de l’insigne de la récompense nationale, grade officier.

Une aventure à suivre …

Source: la tribune