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Le succès du port Tanger-Med incite le Maroc à étendre ses infrastructures portuaires (Oxford Business Group)

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30.10.2015Londres, 29 oct. 2015 (MAP) - Le succès enregistré par le port et la zone franche de Tanger-Med a incité le Maroc à poursuivre ses efforts engagés pour l'amélioration et l'expansion de son infrastructure portuaire régionale, a indiqué jeudi l'Oxford Business Group.

A l'heure actuelle, près de 98 pc du commerce extérieur marocain passe par les ports soit plus de 100 millions de tonnes par an, et ce grâce à des liaisons maritimes entre le Royaume et ses principaux partenaires commerciaux qui ne cessent de croître, a ajouté le cabinet d'étude OBG.

En octobre, le géant français de l'affrètement CMA CGM a annoncé son projet de lancer cinq nouvelles lignes de transport maritime d'ici la fin de l'année au départ d'Agadir avec des escales dans plusieurs autres ports marocains, dont Casablanca et Tanger, ainsi que dans divers ports européens, a précisé l'analyse de l'OBG.

Le Maroc, qui cherche à élargir la base de sa croissance économique et à suivre le rythme des activités commerciales régionales, procède à des investissements conséquents dans ses infrastructures portuaires, ont souligné les experts du cabinet d'études britannique.

Lors de la conférence "Port Finance International" qui s'est tenue à Casablanca le mois dernier, le ministre de l'Equipement Aziz Rabbah a exposé les grandes lignes des projets de construction de cinq nouveaux ports d'envergure dans le cadre de la Stratégie Portuaire 2030 qui vise à créer une demi-douzaine de pôles d'activités maritimes afin de stimuler la croissance économique régionale, a rappelé l'étude.

Cette stratégie, qui prévoit entre autres une modernisation des plateformes logistiques et industrielles associées, entend construire de nouvelles grandes installations portuaires à Nador, Kenitra et Dakhla, ainsi que dans les ports de Safi et de Jorf Lasfar, axés sur les matières premières afin de contribuer au développement des industries existantes.

Selon l'OBG, le port en eau profonde du complexe Nador West Med, dont la mise en service est prévue pour 2019 ou 2020, sera doté de terminaux dédiés au charbon et aux hydrocarbures, ainsi que d'un terminal à conteneurs et de zones industrielles et de développement.

Ce projet a connu ces derniers mois des progrès importants grâce à l'appui de la Banque Africaine de Développement qui a accordé au Maroc un prêt de 1,2 milliard de dirhams (109,6 millions d'euros) ce qui représente près de 10 pc du coût total du port- en vue du financement de la construction des infrastructures dans la première phase du projet.

D'après l'OBG, les autres grands bailleurs de fonds qui soutiennent aussi la phase initiale de ce port sont la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (200 millions d'euros) ainsi que le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (175 millions d'euros). Les 4,6 milliards de dirhams restants (420,2 millions d'euros) seront apportés par les actionnaires du projet, à savoir le gouvernement marocain et plusieurs autres institutions publiques.

Les experts de l'OBG ont également relevé des progrès dans d'autres projets portuaires comme le port Kenitra Atlantique qui devrait être inauguré en 2019 et apporter un soutien logistique à l'usine Peugeot-Citroën dès la mise en service de cette dernière, prévue en 2020.

Début octobre, les autorités marocaines ont annoncé le lancement d'un appel d'offres pour l'élaboration d'une étude préliminaire de la réalisation et de l'exploitation du projet, qui sera mis en œuvre dans le cadre d'un partenariat public-privé.

Selon l'avis l'OBG, ces projets viennent s'ajouter au port et la zone franche de Tanger-Med qui, depuis son inauguration en 2007, a eu un impact considérable sur le développement industriel de la région.

Les travaux de la deuxième phase du projet ont démarré en 2010, menés par un consortium composé du groupe français Bouygues Travaux Publics, de l'italien Saipem, du belge Besix et du marocain Somagec.

Le deuxième terminal, baptisé Tanger-Med II, fournira une capacité supplémentaire de 5,2 équivalent vingt pieds (EVP) par an, portant ainsi la capacité totale du port à 8,2 millions d'EVP, renforçant ainsi les atouts et l'attractivité de l'économie marocaine.

MAP