Intervenant à l'ouverture des travaux du 8ème Forum africain des infrastructures (FAI), qui se tient sous le thème "La coopération sud-sud et le développement des infrastructures de transport" à l'initiative de "i-conférences", M. Boulif a noté que "le Maroc place l'Afrique au cœur de ses préoccupations et œuvre aujourd'hui, plus que jamais, à renforcer ce lien et ce partenariat", ajoutant que le Royaume avec ses institutions constitutionnelles et économiques publiques ou privés, est présent dans l'ensemble des pays africains en vue de contribuer à la mise en place de nombreux investissements et bénéficier de l'échange des expériences réussies dans la région.

Notant que les pays émergeants ayant réussi durant les 15 dernières années à présenter un modèle pionnier de développement connaissent à présent des difficultés de croissance, le ministre a relevé que l'Afrique est devenue aujourd'hui le centre d'attention de la communauté internationale en termes de croissance grâce à ses ressources naturelles et humaines, en particulier la jeunesse, outre son climat politique ouvert qui aura indubitablement un impact positif sur la croissance.

Les infrastructures vont pouvoir généralement booster le développement en Afrique, étant donné qu'elles constituent un levier de développement et de réduction des disparités sectorielles et permettent d'établir des relations économiques et commerciales développées", a-t-il souligné.

Il a fait savoir que la mobilité et les financements nécessaires figurent parmi les problématiques profondes entravant la croissance de ces pays, mettant l'accent sur le rôle des infrastructures dans le domaine du transport dans le renforcement de la mobilité et la liaison entre les pays du continent africain.

M. Boulif a également souligné la nécessité de s'arrêter sur le problème des ressources humaines dans le cadre de la coopération sud-sud, afin de réussir les grands investissements que mènent les pays de l'Afrique.

Pour sa part, le président de "i-conférences", Hassan Alaoui, a indiqué que cette manifestation ambitionne de promouvoir le partenariat sud-sud en matière de transport, qui est un secteur stratégique, et constitue un espace de débat et d'échange entre l'ensemble des acteurs des infrastructures au niveau des pays de l'Afrique francophone.

Ce forum régional vise aussi à réunir l'ensemble des parties concernées par ce secteur pour étudier les perspectives de développement des infrastructures de transport dans la région et à partager les meilleures pratiques concernant la préparation, l'ingénierie et le financement des projets d'infrastructures, a-t-il ajouté.

Cette édition, organisée trois jours durant par le ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique, réunit des ministres africains et plus de 300 participants représentant les administrations publiques de la région, les conseillers internationaux, les bailleurs de fonds et les acteurs de développement des infrastructures en Afrique. Elle se veut une occasion pour s'arrêter sur les enjeux majeurs liés au développement des infrastructures dans leurs composantes routières, portuaires et aéroportuaires.

Cet événement annuel phare des infrastructures de transport en Afrique du Nord, de l'Ouest et Centrale connaît un rayonnement régional, grâce au succès de ses précédentes éditions organisées dans plusieurs pays d'Afrique, notamment au Maroc, au Sénégal et en Côte d'Ivoire.

Le FAI constitue une réelle plateforme de rencontres, de débat et d'échange entre les gouvernements, les professionnels, les entrepreneurs, les organismes de financement et de coopération, les contractants, les experts internationaux et les bureaux d'études et d'ingénierie, outre les acteurs des infrastructures de transport dans la région.

Les sujets traités lors des travaux de cette édition sont axés sur la coopération sud-sud et la vision stratégique des autorités compétentes, l'adhésion du secteur privé et le rôle des partenariats publics et privés, ainsi que la problématique de financement et les approches nouvelles à même de donner une dynamique au domaine des infrastructures.

MAP