M. Rabbah a appelé, à cette occasion, la partie turque à accorder plus d'intérêt à l'investissement au Maroc et à l'exploitation des opportunités d'affaires offertes par le Royaume, ajoutant que le renforcement des relations économiques maroco-turques passe par les investissements et ne dépend pas seulement de l'expansion des échanges commerciaux.

L'entretien a été également l'occasion de discuter des opportunités d'investissement dans les zones franches industrielles ou de l'établissement d'une zone franche industrielle destinée à l'implantation des entreprises turques, ce qui est de nature de permettre au Maroc de tirer profit des industries turques dans le domaine des transports, a ajouté le ministre.

M. Rabbah, qui a passé en revue les opportunités d'investissement dans les secteurs économiques prometteurs, notamment en ce qui concerne les centres commerciaux et l'industrie ferroviaire, a souligné que les échanges commerciaux entre les deux pays, en vertu de l'accord de libre-échange, ont atteint environ deux milliards de dollars, mais qui restent déséquilibrés.

Le ministre a également mis l'accent sur l'intérêt croissant du Maroc à renforcer la coopération avec la Turquie qui est considérée comme un Etat fort économiquement et compétitif à l'échelle internationale.

Pour faciliter l'échange entre les deux pays et renforcer le niveau de la coopération bilatérale, M. Rabbah a plaidé pour l'ouverture de lignes aériennes reliant le Maroc à la Turquie, soulignant que le Royaume table, lors des vingt prochaines années, sur des investissements massifs dans les infrastructure routières, aériennes et maritimes.

Il a ajouté que la Turquie peut disposer d'une base industrielle et logistique au Maroc qui compte des zones franches pour l'industrie automobile.

M. Rabbah, qui a noté que le Maroc encourage l'investissement dans les zones franches et l'exploitation des ressources humaines étrangères, a appelé à la création d'une Chambre de commerce turque au Maroc et à investir dans le secteur maritime pour développer davantage les échanges entre les deux pays.

De son côté, le vice-ministre turc a affirmé la volonté de son pays de renforcer la coopération avec le Royaume qui connait des changements accélérés dans plusieurs secteurs et qui est considéré comme l'un des Etats les plus forts en Afrique, soulignant que l'accord de libre-échange contribue positivement au développement des relations bilatérales.

M. Yildirim a également fait part de la volonté de son pays d'encourager les entreprises turques qui investissent dans plusieurs pays du monde, à investir au Maroc qui offre de grandes opportunités d'affaires, en particulier dans les zones franches.

Il a appelé à l'inclusion du secteur des services dans l'accord de libre-échange afin que son pays soit en mesure d'investir dans des domaines tels que l'éducation, la santé et le tourisme.

Concernant les potentialités de la Turquie dans le domaine des transports, M. Yildirim a indiqué que les exportations de son pays dans le secteur automobile ont atteint le chiffre de 25 milliards de dollars, dont un milliard concerne l'exportation des autocars, vu que la Turquie occupe la première place en Europe en la matière.

MAP